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Le site signalement moustique

 

Quels sont les objectifs du site « signalement moustique » ? 

Signalement moustique est un site internet qui permet une surveillance entomologique passive du moustique tigre (Aedes albopictus) en France métropolitaine grâce à la participation citoyenne dans une démarche de science participative. Il a été créé en 2014 à la demande du Ministère en charge de la santé. Son objectif est de détecter précocement la présence du moustique tigre et de connaître la liste des communes colonisées par celui-ci en France métropolitaine. Les données collectées permettent également de mieux cibler et aider aux actions de surveillance entomologique et épidémiologique préventives des maladies transmises par le moustique tigre comme la dengue, le chikungunya et Zika.

 À quoi servent les signalements enregistrés sur le site signalement moustique ?

Les données recueillies (photos, adresse, contacts) sont stockées dans une base de données gérée par l’Anses et transmises quotidiennement au Ministère en charge de la santé. Les signalements servent ensuite aux opérateurs publics ou privés en charge de la surveillance entomologique et de la lutte anti-vectorielle qui, après les avoir vérifiés et validés, les utilisent pour orienter leurs actions de surveillance entomologique (enquête de terrain, piégeage) et de lutte anti-vectorielle autour des cas déclarés d’arboviroses (lutte mécanique, mobilisation sociale et, le cas échéant, lutte chimique). Les données servent également à actualiser régulièrement la carte de distribution du moustique tigre et des communes colonisées en France métropolitaine. Elles peuvent également être mises à disposition des scientifiques pour des projets de recherche mettant en œuvre les sciences participatives, afin de mieux comprendre la biologie, la dispersion et autres traits de vie du moustique tigre par exemple.

Pourquoi est-il important de déclarer la présence du moustique tigre via le site signalement moustique ?

Signalement moustique est le site officiel de signalement de la présence du moustique tigre en France métropolitaine. Il est géré par l’Anses. Les informations reçues par le site signalement moustique sont directement transmises au Ministère de la santé et aux opérateurs en charge de la lutte anti-vectorielle. Ces informations sont utilisées pour adapter les interventions de lutte anti-vectorielle, notamment autour des cas importés (personnes malades au retour d’un voyage) de maladies transmissibles par les moustiques et éviter la propagation de virus.

 Pourquoi est-il important de déclarer la présence du moustique tigre via le site signalement moustique ?

Signalement moustique est le site officiel de signalement de la présence du moustique tigre en France métropolitaine. Il est géré par l’Anses. Les informations reçues par le site signalement moustique sont directement transmises au Ministère de la santé et aux opérateurs en charge de la lutte anti-vectorielle. Ces informations sont utilisées pour adapter les interventions de lutte anti-vectorielle, notamment autour des cas importés (personnes malades au retour d’un voyage) de maladies transmissibles par les moustiques et éviter la propagation de virus.

Qu’est-ce que la science participative ?

La science participative, aussi appelée science citoyenne, fait référence aux activités impliquant le grand public dans la recherche scientifique. Les citoyens peuvent apporter des ressources et des informations par exemple en partageant des connaissances ou en aidant à collecter des données sur le terrain).
Le but de la science participative ?
La science participative permet d’améliorer les connaissances sur un sujet, comme la présence et l’extension de l’aire de répartition du moustique invasif Aedes albopictus. La science participative permet également d’éduquer et de sensibiliser les citoyens à travers la pédagogie de l’action.
Qui peut participer ?
Tout le monde ! Que vous soyez spécialiste, initié ou débutant dans le domaine de l’observation des insectes. Sur le site, vous trouverez les clés essentielles pour reconnaître un moustique tigre, permettant à tout le monde de participer.

Déclarer la présence du moustique tigre sur le site « Signalement moustique »

 

Quel type de moustique puis-je déclarer sur le site de signalement ?

Seul le moustique tigre peut être déclaré sur le site de signalement.

Est-ce que je peux envoyer d’autres photos de moustiques qui me dérangent par leurs piqûres ?

Non, actuellement, le site ne permet pas de suivre d’autres espèces de moustiques ou insectes piqueurs nuisants. Si la nuisance occasionnée est trop importante, nous vous conseillons de regarder la page sur les moyens pour éviter la prolifération des moustiques à votre domicile et/ou de vous rapprocher de votre mairie ou de l’opérateur en charge de la démoustication dans votre commune, qui pourra mettre en place des mesures adéquates.

Comment déclarer la présence du moustique tigre ?

Dès que vous observez (ou collectez) un moustique tigre, vous pouvez le signaler sur le site signalement moustique. Vous pouvez éventuellement choisir d’envoyer une photo ou un spécimen par voie postale à l’adresse indiquée.

Est-ce que je peux envoyer mes photos par mail ou via les médias sociaux ?

Pour que vos données soient utiles et utilisables, elles ne peuvent être envoyées que par le biais du site. De cette façon, les informations que vous nous envoyez sont enregistrées dans une base de données.
Vous pouvez néanmoins utiliser les médias sociaux pour promouvoir le site et encourager plus de personnes à déclarer la présence du moustique tigre. 

Existe-t-il une application (App) du site pour smartphone ou tablette ?

Actuellement, il n’y a pas d’application disponible, mais signalement moustique est un site web réactif, avec un affichage du site qui est « responsive », c’est-à-dire qu’il s’adapte automatiquement au support de visionnage (téléphone, tablette ou écran d’ordinateur).

Y a-t-il des astuces pour faire une belle photo avec un téléphone mobile ?

Oui, il existe des astuces, vous pouvez les retrouver sur la page Réussir une photo.

La photo est-elle indispensable pour déclarer la présence d’un moustique tigre ?

Oui, pour qu’un signalement puisse être pris en compte, une photo est nécessaire (ou un spécimen envoyé par voie postale à l’opérateur de démoustication de votre département (dont l'adresse s'affiche lorsque vous procédez au signalement). Sans photo (ou spécimen le cas échéant), le signalement ne peut pas être validé par un expert. Attention, la photo doit concerner uniquement le moustique observé. Une photo de la piqûre, une photo prise sur internet, ou une photo d’un autre insecte ne sera pas prise en compte dans la procédure et aucune suite ne pourra être donnée à ces signalements.

Est-ce que je peux envoyer la photo d’un moustique écrasé ?

Oui, la validation sera plus difficile, mais la photo sera peut-être exploitable par les experts pour l’identification.

D’où peut-on faire un signalement ?

Pour le moment, les signalements peuvent se faire de n’importe où en France métropolitaine (y compris depuis la Corse).
Est-il possible de signaler un moustique de l’étranger ou depuis les territoires d’Outre-Mer ?
Malheureusement, non ! Pas encore … 

Comment savoir si mon signalement et mes données ont bien été reçus ?

Une fois votre signalement effectué, vous recevez un mail de confirmation. Si ce n’est pas le cas vous pouvez envoyer un mail à signalement-moustique@anses.fr pour avoir la confirmation de la réception de votre signalement (si vous ne l’avez pas reçue, cela peut être dû à une erreur de saisie de votre adresse mail par exemple)

Comment les signalements sont-ils validés ?

Une fois reçu, votre signalement est ensuite transmis aux opérateurs publics ou privés en charge de la surveillance entomologique et de la lutte anti-vectorielle de votre secteur géographique pour qu’un entomologiste confirme, à partir de la photo (ou du spécimen envoyé par courrier), qu’il s’agit bien d’un moustique tigre.

Le moustique tigre (Aedes albopictus)

 

Qui est le moustique tigre ?

Le moustique tigre ou Aedes albopictus, est un moustique provenant d’Asie du Sud-Est. Ce moustique invasif est maintenant présent dans la plupart des pays du globe. Il est arrivé en France métropolitaine en 2004 et est désormais implanté dans 58 départements de France métropolitaine (au 1er janvier 2020). Pour en savoir plus sur le moustique tigre, nous vous conseillons cette vidéo du Ministère des Solidarités et de la Santé (https://www.dailymotion.com/video/x7hy8bm).

Où vit le moustique tigre ?

Aedes albopictus est une espèce qui vit à l’extérieur des maisons. Ces moustiques originaires des forêts d’Asie du sud-est sont particulièrement adaptables. Ils vivent aussi bien dans la nature que dans des milieux urbains. Ces moustiques sont dits « exophiles », c’est-à-dire qu’ils vivent majoritairement à l’extérieur, ils peuvent rentrer dans les maisons pour piquer une personne, mais en ressortent très rapidement.

Comment bien identifier un moustique tigre ?

Le moustique tigre est plus petit que le moustique commun, il mesure moins de 5 mm. On l’appelle moustique tigre car son corps et ses pattes sont rayés noir et blanc. Une de ses particularités est la ligne blanche le long de son thorax. Le moustique tigre est un insecte dit diurne, c’est-à-dire qu’il pique plutôt le jour (principalement le matin et le soir), alors que le moustique commun a plutôt tendance à piquer la nuit. Pour plus d’informations sur l’identification du moustique tigre vous pouvez consultez la page Identifier un moustique tigre.

 Quels sont les sites de pontes de la femelle du moustique tigre ?

Les gîtes larvaires originels d’Ae. albopictus étant de petits gîtes formés par des plantes retenant de l’eau (souche de bambou, broméliacées ou trous d’arbres), celui-ci a colonisé toutes sortes de récipients et réservoirs artificiels même de très petite taille et peu profonds, ainsi que d’éléments du bâti disponibles en milieu urbain (vases, pots, fûts, bidons, bondes, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots…). Vous pouvez vous référer à la page gîtes de développement pour des informations complémentaires.

Est-ce que les moustiques peuvent pondre leurs œufs dans une piscine ?

Les femelles moustiques pondent leurs œufs à la surface d’eau stagnante. Si une piscine est laissée sans entretien, que l’eau n’est ni traitée ni filtrée ou brassée, elle peut être un excellent site de ponte.  Il est donc important de veiller au bon entretien d’une piscine lors de son utilisation comme lorsqu’elle n’est pas utilisée pour prévenir l’apparition de moustiques.

Les moustiques peuvent-ils transmettre des maladies ?

Les moustiques sont des vecteurs de maladies, mais tous les moustiques ne transmettent pas de maladies. Pour qu’un moustique transmette un agent pathogène responsable d’une maladie, il doit d’abord s’infecter, en prélevant l’agent pathogène (virus, bactérie…), lors de son repas sanguin sur une personne ou un animal infecté. Une fois infectée, la femelle moustique pourra transmettre l’agent pathogène à un sujet sain lors d’un nouveau repas sanguin, l’agent pathogène est transmis avec la salive lors de la piqûre. Certains moustiques sont des vecteurs pouvant être impliqués dans la transmission d’agents pathogènes responsables de maladies telles que  la dengue, le Zika ou le chikungunya pour le moustique tigre ou encore le paludisme, la fièvre jaune,West nile virus (autres moustiques)… En zone tropicale, les maladies dues aux moustiques constituent un enjeu majeur de santé publique. Heureusement, en métropole, les agents pathogènes transmis par le moustique tigre ne circulent pas habituellement, sauf lorsqu'un voyageur infecté les ramène de voyage. Pour plus d’informations, voir la page « Risque sanitaire ».

Est-ce que les moustiques peuvent transmettre tous les virus ? 

Pour qu’un moustique puisse transmettre un agent pathogène (virus, bactéries, parasites), il faut que celui-ci résiste à la digestion dans l’estomac du moustique, passe ensuite dans sa salive, et qu’il soit injecté à une autre personne à l’occasion d’une piqûre. Très peu de virus survivent à ce processus : c’est le cas par exemple des virus de la famille des Flavivirus comme ceux de la dengue ou du Zika. La plupart des virus d’autres familles et agents pathogènes sont digérés par le moustique si ce dernier l’ingère après avoir piqué une personne infectée. C’est pourquoi à l’heure actuelle, les moustiques ne sont pas considérés comme susceptibles de transmettre le virus responsable de la COVID-19, ni d’aucun autre virus de la famille des coronavirus.

Est-ce que le moustique tigre peut transmettre le SARS-CoV-2, agent de la Covid-19 ?

Le virus responsable de la Covid-19 est un virus respiratoire, transmis par des gouttelettes émises lorsqu’une personne malade tousse ou éternue, ou par contact avec des mains sales par des gouttelettes contaminées. Ainsi, la voie principale de transmission du virus est interhumaine, par contact entre des personnes ou à travers l’inhalation de gouttelettes infectieuses émises lors d’éternuements ou de toux.
De plus, fin juin 2020, l’Institut supérieur de santé en Italie (ISS) et l'Institut zooprophylactique expérimental de Venise (IZSVe) ont démontré que les moustiques n’étaient pas capables de transmettre le coronavirus SARS-Cov-2. Dans un communiqué publié le 26 juin 2020, l’ISS rapporte les résultats de leur étude pour laquelle ils ont réalisé des tests d’infection expérimentale sur le moustique tigre (Aedes albopictus) et également sur le moustique commun (Culex pipiens) afin d’évaluer la compétence vectorielle des deux moustiques. L’étude a montré que lorsque le virus était transmis au moustique lors d’un repas de sang infecté, ce dernier n’était pas capable de se répliquer et donc d’être transmis par une piqûre.
En conclusion, les moustiques ne sont pas capables de transmettre le virus de la COVID-19.

 Existe-t-il des maladies transmises par le moustique tigre en France métropolitaine ?

En France métropolitaine, les moustiques sont essentiellement une source de nuisance ou d’inconfort. Le moustique tigre (Aedes albopictus) est cependant vecteur de virus comme ceux de la dengue, du Zika ou du chikungunya. C’est pourquoi, il faut le surveiller ! Ces virus, à ce jour, ne circulent pas activement en France métropolitaine, néanmoins, bien que ces maladies sévissent principalement en zones tropicales, la survenue de cas secondaires dits « autochtones » (contractés sans voyage) en France métropolitaine représente un risque bien réel. Ces cas autochtones peuvent se déclarer suite au retour de cas « importés » (des personnes porteuses du virus) en provenance de l’étranger. Pour plus d’informations, voir la page « Risque sanitaire ».

Qu’est-ce qu’une arbovirose ?

Les virus transmis par des arthropodes hématophages (moustiques, tique, mouches et moucherons piqueurs, …) sont appelés des arbovirus. Ce terme vient de la dénomination anglaise d’« ARthropod-BOrne virus ». Les arboviroses sont les maladies virales dues à ces arbovirus transmis par un vecteur arthropode à des hôtes vertébrés (mammifères, oiseaux), comme la dengue, le Zika ou le chikungunya qui sont tous les trois des virus transmis par des moustiques dits « vecteurs ».

 Piqûres et nuisances

 

Pourquoi le moustique pique-t-il ?

Chez les moustiques, seule la femelle pique. La piqûre intervient après l’accouplement, une fois la femelle fécondée. Le sang prélevé lors de la piqûre constitue une source de protéines pour permettre le développement des œufs. Selon les espèces, les femelles sont attirées par un mammifère, un oiseau ou même des animaux à sang froid comme les grenouilles et les serpents. Le moustique tigre (Aedes albopictus) préfère le sang humain, on dit qu’il est « anthropophile ».
Bon à savoir : Le moustique se nourrit de sang, oui mais pas que ! L’alimentation des moustiques est principalement faite de nectar de fleur, qui est la seule source de nourriture des moustiques mâles.

Pourquoi la piqûre d’un moustique démange-t-elle ?

Lorsqu’un moustique pique, sa trompe pénètre la peau à la recherche d’un vaisseau sanguin. Au moment de la piqûre, le moustique injecte de la salive qui contient des substances anesthésiantes (il est vital pour elle de passer inaperçue) et anticoagulantes (pour fluidifier le sang dans sa trompe). Ce sont ces substances contenues dans cette salive qui causent une irritation, qui est en fait une réaction allergique, variable entre les individus et qui peut se traduire visuellement par un bouton.

Pourquoi certaines personnes sont-elles piquées plus que d’autres ?

Certaines personnes semblent attirer plus les moustiques que d’autres. Il existe des prédispositions génétiques à attirer les moustiques mais c’est surtout l’état physiologique des personnes qui fait la différence dans l’attraction. Les moustiques ont un système olfactif assez performant et sont sensibles à de nombreux signaux, comme l’odeur des bactéries présentes à la surface de la peau. Ainsi, lorsque la chaleur du corps augmente (c’est le cas des femmes enceintes, des personnes ayant de la fièvre ou encore de celles ayant bu de l’alcool) la production de bactéries et de composés aromatiques sont augmentés, rendant la peau plus appétissante car plus odorante. La femelle moustique est aussi sensible au gaz carbonique produit par la respiration, ainsi qu’aux couleurs, les moustiques préfèrent les couleurs sombres.

Comment savoir si j’ai été piqué par un moustique tigre ?

La sensation de démangeaison se fait sentir rapidement et s'intensifie pendant plusieurs minutes après la piqûre. Elle provoque généralement un bouton ressemblant à une cloque un peu plate, comme une ampoule, de 5 mm à 2 cm de diamètre, un peu plus claire que la couleur de la peau, circulaire, avec un halo rouge pouvant s’élargir selon la réaction de la peau de certaines personnes. Le bouton est généralement dur, chaud et douloureux. La piqûre du moustique tigre gratte quasi immédiatement, puis les démangeaisons disparaissent, et peuvent réapparaître en cas de variation de température (par exemple après la douche) pendant plusieurs jours.

Que faire pour se protéger des piqûres de moustiques ?

Plusieurs actions peuvent être entreprises pour se protéger des piqûres, comme :
- porter des vêtements longs et amples ;
- utiliser des répulsifs cutanés en suivant les précautions d’emploi indiquées. Pour plus d’informations, vous pouvez également demander conseil à votre pharmacien ou à votre médecin ;
- utiliser des moustiquaires.
Vous pouvez aussi consulter la page sur comment se protéger 

 Que faire pour éviter la prolifération des moustiques ?

Particulièrement résistant et adapté à l'environnement humain, le moustique tigre se développe préférentiellement dans des environnements péri-urbains ainsi que dans des zones urbaines très denses.
Il prolifère dans toutes sortes de récipients et réservoirs d’eau artificiels : vases, pots, fûts, bidons, rigoles, avaloirs pluviaux, gouttières, terrasses sur plots, vieux pneus….
Pour éviter la prolifération de cette espèce, il faut :
--> Détruire les lieux de ponte :
- vider régulièrement ou supprimez les coupelles sous les pots de fleurs, vases… ou remplissez-les de sable afin de conserver l’humidité sans qu’il y ait d’eau stagnante ;
- vider puis retournez, ou mettez à l’abri de la pluie les seaux, le matériel de jardin, et les récipients divers ;
- recouvrir les bidons de récupération d’eau à l’aide d’un filet moustiquaire ou de tissu ou bien mettre des poissons dans les bassins ou réservoirs d’eau ;
--> Nettoyer les lieux de repos du moustique :
Le moustique tigre se repose principalement dans la végétation. Entretenir son jardin, élaguer les arbres, débroussailler les haies et les herbes hautes, éviter le stockage de débris végétaux sont des actions qui permettent de limiter les lieux de repos du moustique tigre.
Vous pouvez également consulter la page du site sur les moyens pour éviter la prolifération des moustiques 

 J’ai déjà suivi toutes les étapes de prévention suggérées ici pour se protéger des moustiques tigres mais ma maison en est toujours pleine. Que puis-je faire d’autre ?

Si vous ne parvenez pas à réduire le nombre de moustiques à votre domicile, c’est qu’il y a peut-être des sources d’eau qui n’ont pas été éliminées à proximité (jardin, balcon, gouttières…), le moustique tigre n’est pas un très bon volant, il reste généralement dans un rayon d’une centaine de mètres autour de son lieu de naissance. Si vous n’arrivez pas à vous en débarrasser, nous vous conseillons de contacter votre mairie (voir la rubrique « à qui s’adresser » de la faire aux questions) en fonction de l’origine du problème.

 Lutte anti-vectorielle, démoustication et surveillance entomologique

 

Qu’est-ce que la lutte anti-vectorielle ?

La lutte contre le moustique tigre est un maillon essentiel de la prévention contre la transmission des agents pathogènes qu’il transmet (virus de la dengue, du chikungunya ou du Zika). L’objectif de la lutte anti-vectorielle (LAV) est de réduire ou d’interrompre la prolifération des moustiques vecteurs en éliminant les gîtes larvaires et les moustiques adultes et donc diminuer le risque de propagation de virus (et le nombre de malades). Une surveillance renforcée contre le moustique tigre est activée chaque année, au niveau national, durant la période d’activité du moustique du 1er mai au 30 novembre. Cette surveillance, s’appuie sur un système national de signalement qui permet de détecter et caractériser rapidement les cas pour permettre une intervention rapide autour de ces cas.  

Qui est en charge de la lutte anti-vectorielle ?

Suite à l’instruction N° DGS/VSS1/2019/258 du 12 décembre 2019 relative à la prévention des arboviroses et depuis le 1er janvier 2020, les Agences régionales de santé (ARS) sont en charge de la lutte anti-vectorielle. Elles peuvent faire appel à des opérateurs publics ou privés pour leur confier la surveillance entomologique et/ou les actions de lutte anti-vectorielle autour des cas d’arboviroses. La liste des opérateurs est disponible ici.

Quelles est la différence entre lutte anti-vectorielle et démoustication ?

La lutte anti-vectorielle a pour objet de prévenir et de lutter contre les maladies transmises par les moustiques. Son objectif est d’éviter l’apparition de cas autochtones ou une épidémie en contrôlant le risque de transmission d’agents pathogènes (comme des virus) par les moustiques vecteurs (le moustique tigre notamment). La lutte anti-vectorielle est à distinguer de la démoustication, qui est une lutte de confort, qui se concentre sur les pullulations de moustiques qui, de par leur nombre et leur agressivité, créent une gêne importante. Son objectif est de lutter contre la prolifération des espèces de moustiques nuisantes (Aedes, Culex…).

Qui est en charge de la démoustication (lutte de confort) ?

Concernant la lutte contre les nuisances, la loi de 1964 relative à la lutte contre les moustiques (consultable ici) continue de s’appliquer pour les départements qui le souhaitent. Ces départements font appel à des opérateurs publics de démoustication, comme l’EID Med (Entente Interdépartementale pour la Démoustication du littoral méditerranéen), l’EIRAD (L’Entente Interdépartementale Rhône-Alpes pour la Démoustication) ou encore le SLM67 (Le Syndicat de Lutte contre les Moustiques du Bas-Rhin) pour lutter contre les moustiques des zones humides, source importante de nuisances pour les communes concernées.
Pour le reste du territoire, les maires sont les acteurs de la lutte contre la nuisance des moustiques des zones urbaines, et s’appuient sur leurs pouvoirs de police définis par le code général des collectivités territoriales et les règlements sanitaires départementaux. Les moyens des maires et la nécessité d’agir ont été précisés dans un nouvel article du code de la santé publique, l’article R. 1331 13, introduit par le décret n° 2019-258 du 29 mars 2019.

 Comment est organisée la surveillance entomologique du moustique tigre en France métropolitaine ?

En France métropolitaine, le moustique tigre fait l’objet d’une surveillance entomologique. Le dispositif de surveillance a été mis en œuvre par l’Etat à partir de 1998, afin de détecter son arrivée, de suivre son extension et de déclencher les actions de lutte anti-vectorielle autour des cas d’arboviroses importés. Ce dispositif comprend des réseaux sentinelles de pièges pondoirs, installés dans des zones à risque élevé d’importation du moustique tigre (comme des sociétés importatrices de pneus usagés), le long des axes de communication, mais aussi dans des communes le long du front de progression du moustique tigre dans lesquelles ce dernier n’a pas encore été identifié. Cette surveillance est dite surveillance entomologique « active », elle est réalisée par les opérateurs en charge de la lutte anti-vectorielle. En 2018, un total de 4 006 pièges pondoirs ont ainsi été répartis en France métropolitaine.
Depuis 2014, cette surveillance active est complétée par une surveillance entomologique « passive » qui permet à l’ensemble de la population de signaler la présence du moustique tigre sur le site signalement moustique. Lorsqu’un signalement provient d’une zone jusqu’alors non colonisée par le moustique, la validation du signalement peut conduire à compléter les observations du dispositif de surveillance entomologique active, en installant des pièges pondoirs dans cette nouvelle zone.

Qu’est-ce qu’un piège pondoir ?

Le piège pondoir est le principal outil de la surveillance entomologique. Ce piège constitué d’un seau noir contenant de l’eau (attractif pour les femelles moustiques) et d’un morceau de polystyrène flottant (support de ponte) permet de proposer un site de ponte attractif pour l’espèce. Un larvicide est également ajouté pour éviter toute production de moustiques.

 Représentant d’une collectivité, que dois-je faire en matière de démoustication ?

Concernant la lutte contre les nuisances,  la loi de 1964 relative à la lutte contre les moustiques continue de s’appliquer pour les départements qui le souhaitent, en faisant appel à des opérateurs publics de démoustication.
Les maires sont les acteurs de la lutte contre la nuisance des moustiques des zones urbaines. Les moyens des maires et la nécessité d’agir ont été précisés dans un nouvel article du code de la santé publique, l’article R. 1331 13, introduit par le décret n° 2019-258 du 29 mars 2019.
Ainsi, il est possible par exemple de prendre un arrêté municipal précisant toutes les mesures à mettre en place par la population pour empêcher la prolifération des moustiques tigres, prescriptions contrôlées par la police municipale, et de faire intervenir une société pour installer chez les habitants volontaires des pièges à moustiques adultes (arrêté pris dans la commune de Vence par exemple).
Enfin, vous pouvez également consulter le guide du Cnev (2016) à l’attention des collectivités souhaitant mettre en œuvre une lutte contre les moustiques urbains vecteurs de dengue, de chikungunya et de Zika pour plus d’informations et de solutions : https://www.anses.fr/fr/system/files/CNEV-Ft-Juin2016-Guide_collectivites_lutte_antivectorielle_versioncourte.pdf (Attention, la partie réglementaire n’est plus à jour).

 À qui m’adresser pour intervenir sur un terrain public infesté de moustiques ? Et si le problème persiste ?

En premier lieu, vous devez contacter votre mairie. Si le problème persiste, contactez le service démoustication de votre département (il peut s’agir d’un opérateur public tel qu’une Entente interdépartementale de démoustication : EID méditerranée ou EID Rhône-Alpes par exemple).

 Que faire en cas d’infestation dans un terrain privé ?

Signalez le problème au propriétaire, il ne connaît peut-être pas les gestes pour éviter la prolifération des moustiques. Si le problème persiste, contactez votre mairie ou le service démoustication de votre département (il peut s’agir d’un opérateur public tel qu’une Entente interdépartementale de démoustication : EID méditerranée ou EID Rhône-Alpes, cela dépend de là où vous habitez).

 Comment prévenir l’apparition de moustiques dans une piscine ?

Les piscines dont l’eau est traitée et filtrée n’attirent pas les femelles pour pondre leurs œufs. L’entretien de la piscine est donc capital pour éviter la prolifération de moustiques.
Lorsque la piscine est en cours d’utilisation, ou que vous devez la laisser inutilisée pendant une semaine ou plus, vous pouvez faire fonctionner le filtre régulièrement pour permettre un brassage de l’eau.
Lorsque la piscine n’est pas utilisée, ne laissez pas d’eau stagnante dans votre piscine. Plusieurs actions peuvent être entreprises :
- Couvrir le bassin et vérifier régulièrement que la bâche de protection est bien en place, que ni l’eau de pluie ni les moustiques ne peuvent accéder à l’intérieur;
- Veillez à supprimer l'eau qui peut s'accumuler sur la bâche de protection de la piscine et se transformer en petits gîtes larvaires ;
- Supprimer les débris végétaux qui peuvent flotter dans la piscine, ils offrent un support idéal pour les œufs de moustiques.